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Le Manoir Hanté

(Straszny Dvor)

Moniuszko 

Bolchoï Theatre

Production de l'Opéra national de Pologne

Autres productions polonaises présentées au Bolchoï :

Evgueni Oneguine

Le Roi Roger

Direction musicale : Jacek Kaspszyk

Mise en scène : Mikolaj Grabowski

Chorégraphie : Emil Wesolowski

Décors : Zofia de Ines

Costumes : Zofia de Ines

Lumières : Stanislaw Zieba

 

 

Metchnik : Adam Kruszewski

Hannah : Iwana Hossa

Jadwiga : Anna Lubanska

Kristof : Krzysztof Szmyt

Stephan : Tomasz Kuk

Zbigniew : Piotr Nowacki

 

Le 18 décembre 2002

Une histoire inutilement bourrée d’intrigues, faibles du point de vue dramaturgique. L’opéra est trop long et nécessite beaucoup d’astuces de la part du metteur en scène pour être attrayante.

 

La musique ne comporte que très peu d’éléments typiquement polonais hormis quelques polonaises roublardes. Difficile de percevoir un style personnel au compositeur Moniuszko crédité pourtant comme étant le père de l’opéra polonais. On entend surtout une succession de stéréotypes empruntés au grand opéra français au bel canto italien.

 

Par malheur, la mise en scène soulignait plus qu’autre chose les faiblesses du livret. Dénuée d’imagination, minimale et abandonnant les chanteurs à leur sort. Les décors étaient à l’avenant, d’une laideur et d’une pauvreté typique de l’époque communiste.

 

Heureusement, les voix apportaient quelques bonnes surprises. Si nul ne s’est extraordinairement distingué, on ne pouvait qu’admirer l’équilibre et l’harmonie – il est vrai que la troupe de l’opéra de Varsovie connaît particulièrement bien cette œuvre.

 

Bien que physiquement peu crédibles dans leurs rôles de jeunes seigneurs, le ténor Tomasz Kuk (Stephan) et la basse Piotr Nowacki (Zbigniew) se distinguent pas une émission héroïque et puissante. Kuk possède beaucoup de qualités, dont un aigu très facile et tranchant.

 

Les deux jeunes filles censées les séduire disposaient d’attraits limités tant par leurs accoutrements hideux que par leur aspect physique en général. Leurs voix étaient correctes mais sans plus et l’on s’est bien ennuyé à les écouter encourager ce libertinage poussif.