Les fiançailles au couvent 

Serguei Prokofiev

Théâtre Musical Stanislavski, Nemirovitch et Dantchenkho 

Khovanchtchina

Faust

Le Démon

Turandot

Ivan Soussanine

Die Walküre

Kitège

Lulu

Albert Herring

Ernani

Boris Godounov

Fiancailles au couvent

Mme Butterfly

Bolchoi

Stanislav

Novaya

Bolchoi

Bolchoi

Bolchoi

Bolchoi

Helikon

Stanislav

Stanislav

Novaya

Stanislav

Stanislav

 

 

  Créé en 1946 après le retour en URSS du compositeur, Obroutchennie v monasterie fuit les angoisses de l’après–guerre et la terreur stalinienne dans une longue farce spirituelle inspirée de The Duenna de Sheridan écrite en 1775. Travestissements, échanges d’identités, bouffonnerie et situations burlesques autour d’un projet de mariage contrarié, mais qui finit par se réaliser dans un couvent. Le livret établit par Prokofiev et sa femme, est une réussite totale à comparer avec celui de la chauve–souris de Strauss.

Les Fiançailles au Couvent de Prokofiev reste probablement la meilleure production moscovite de l’année passée, avec une mise en scène ébouriffante, moderne et brillantissime du tandem Alexander Titel et Ludmila Naletova. Il n’y a pas une scène en dessous des autres et on rit d’un bout à l’autre de l’opéra. Mais plus que tout, ce sont les décors et costumes qui forcent l’admiration. L’imagination foisonnante du décorateur est indescriptible et délirante. Peu de productions moscovites bénéficient de mises en scènes ou de décors dont la valeur égale le contenu musical. L’orchestre pétille malgré la grande difficulté rythmique. Personne au monde ne joue cette partition mieux qu’eux, ils la connaissent visiblement sur le bout des doigts. Une bonne partie de la troupe du Stanislavsky est sur scène et prennent manifestement un grand plaisir à chanter cette œuvre à la fois moderne farcie de clins d’oeils adressés aux grands classiques de l’opéra. Ils ont d’ailleurs réalisé l’enregistrement de référence de l’opéra pour le label « Chants du Monde » en 1990.