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Boris GODOUNOV  

de Modeste Moussorgski

Novaïa Opera

Khovanchtchina

Faust

Le Démon

Turandot

Ivan Soussanine

Die Walküre

Kitège

Lulu

Albert Herring

Ernani

Boris Godounov

Fiancailles au couvent

Mme Butterfly

Bolchoi

Stanislav

Novaya

Bolchoi

Bolchoi

Bolchoi

Bolchoi

Helikon

Stanislav

Stanislav

Novaya

Stanislav

Stanislav

 

Chef d’orchestre : Evgueni Kolobov

Metteur en scène : Valery Beliakovitch

Décors : Edouard Kotcherguin

Costumes : Inna Tabaï

 

Boris Godounov : Vitali Efanov

Feodor : Ekaterinna Kitchiguina

Xénia : Svetlana Scripkina

Chouisky : Alexandre Bogdanov

Le Diacre : Anatoli Grigoriev

Pimène : Vladimir Kudachev

Grigori : Alexandre Skvarko

Varlaam : Valéry Guilmanov

Missaïl : Maxim Ostroukhov

Rosine (l’aubergiste) : Margarita Nekrassova

L’innocent : Dimitri Oulianov

 

 Le Novy Opera propose la première version de l’opéra de Moussorgski, version que l’on n’est pas prêt d’entendre au Bolchoï, toujours vissé à une production dont la mise en scène (et peut-être quelques chanteurs…) date de 1954. Très à la mode cette dernière décennie, cette version donne davantage d’importance au peuple, élimine l’épisode polonais et s’achève sur la mort de Boris tout comme la version de Rimski-Korsakov.

 

Malheureusement le chœur visiblement mal préparé, n’entend pas l’orchestre et flotte rythmiquement, malgré la battue très précise du chef. Chacunes de ses interventions, cruciales et nombreuses tout particulièrement dans la première version, laisse apparaître le peu d’attention accordé à la justesse. Le chœur irrite par son imprécision du début à la fin, déstabilisé sans doute par les troublantes harmonies que Rimski-Korsakov pris par la suite soin de  gommer impitoyablement.

 

Heureusement l’orchestre et les solistes s’en sortent beaucoup mieux. La taille modeste de l’orchestre du Novy Opera ne l’empêche pas d’avoir une belle consistance. Kolobov fait admirablement ressortir les nombreux leitmotivs dont cette partition est tissée.

 

Vitali Efanov a la stature d’un Boris mais son timbre un peu terne manque de profondeur. Son jeu reste dans le stéréotype du Bolchoï : dramatiquement convaincant mais sans une ombre de nouveauté. La mise en scène bénéficie d’un décor sobre et splendide, imprégné d’une atmosphère spirituelle et méditative, quoique légèrement décalée par rapport au thème de Boris Godounov. Les superbes costumes d’Inna Tabaï ne masquent pas le jeu trop traditionnel des chanteurs, ni le parti-pris terre à terre de la mise en scène. On aurait été en droit d’attendre la relecture qui s’impose en lieu et place de quoi on a droit à une mise en scène stéréotypée de la troisième version dont on aurait simplement supprimé et interverti certains tableaux.

 

Vaarlam, plus vrai que nature, et les deux remarquables ténors Chouisky et (le chef des boyards) (Alexandre Bogdanov et Anatoli Grigoriev) se distinguent par leur grand talent. Les deux ténors rivalisent par la beauté de leurs timbres. On attend leurs intervention avec impatience.